Dans ce PepTalk, Guy Bourgeois, conférencier, formateur et motivateur, vous partage une tranche de vie authentique : comment un jeune laitier de 23 ans a semé, presque sans le savoir, le rêve qui allait transformer sa vie. Une histoire de persévérance, d’opportunité et d’audace.
Bonjour à vous,
J’espère que vous allez bien en ce printemps qui tranquillement se transforme en été. Aujourd’hui, je m’adresse à tous ceux qui ont des rêves enfouis en eux et qui se disent : « Je ne sais pas si je vais pouvoir y arriver » ou « Je n’ai pas le profil pour ça, ce n’est pas possible ». Je vous dirais ceci : tout est possible, mes amis.
Je veux donc vous raconter une petite tranche de vie, qui répond d’ailleurs à une question qu’on me pose souvent après mes conférences ou mes formations :
« Comment tu as fait pour devenir conférencier ? »
« Comment ça a commencé ? »
De laitier à animateur devant des foules
Évidemment, il n’existe pas vraiment d’études ou de formations pour devenir conférencier. En tout cas, il n’y en avait pas à l’époque. Alors, voici mon histoire.
Début des années 80, je suis laitier. J’ai racheté la « run de lait » de mon père et je suis en train de la faire fructifier. Ça va bien. Un jour, un de mes clients m’invite à une séance d’information avec ma conjointe.
C’est un client, je ne peux pas lui dire non. Il me demande : « Veux-tu faire plus d’argent ? » Qui répond non à ça ? J’avais vingt-trois ans. Alors je dis oui. Il me dit : « Viens chez nous ce soir, je reçois des amis, je vais t’expliquer une façon de faire plus d’argent. »
Je suis curieux, même si je ne sais pas trop à quoi m’attendre. On y va, ma conjointe et moi, et il y a une quinzaine de personnes présentes. Il nous parle alors d’une opportunité d’affaires à temps partiel : le plan Amway.
Amway, c’est une entreprise de vente de produits ménagers, de soins personnels et d’accessoires, qui fonctionne avec un système de vente à paliers multiples. Rien d’illégal là-dedans : on vend des produits, et on recrute des gens pour qu’ils en vendent aussi. Un peu comme Avon ou Tupperware, à l’époque !
On est séduits par l’idée. On garde nos emplois, ma conjointe et moi, et on embarque.
Ce qui est particulier dans ce type de structure, c’est qu’il y a beaucoup de rencontres de motivation, souvent les fins de semaine, surtout le dimanche. On rencontre des gens, on s’encourage, on apprend à se développer, à bâtir notre entreprise. Et là, je découvre que j’aime ça, parler en public. J’aime ça être en avant, faire rire les gens, vulgariser simplement les choses.
Tellement que les dirigeants d’Amway au Québec remarquent mon aisance. Il arrivait qu’on me demande, lorsque ma conjointe et moi atteignions certains échelons, de prendre la parole devant les groupes. Ils m’ont même demandé de jouer le rôle de maître de cérémonie lors de grands rassemblements de plusieurs centaines, voire de milliers de personnes.
Je devais « entertainer » les gens à leur arrivée, expliquer le déroulement de la rencontre, présenter les intervenants. Et je le faisais bien… et j’adorais ça !
Imaginez : un dimanche matin, 500 personnes dans une salle d’hôtel au centre-ville de Montréal, et moi, j’anime la foule. Le lendemain matin ? Je suis dans mon camion à livrer du lait.
Je vous avoue qu’avec le temps, il y a eu un clash. La veille, c’était l’adrénaline, l’énergie, les rires, les vagues dans la foule. Et le lendemain, c’était les tournées de lait. Pas que ce soit déshonorant – mon père l’a fait avant moi – mais dans mon esprit, un désir est né : le désir de devenir conférencier.
Saisir une opportunité pour changer de vie
À l’époque, j’écoutais aussi les cassettes de Jean-Marc Chaput dans mon camion. Ça me motivait énormément. Et je me disais :
« Un jour, j’aimerais faire des conférences… Un jour, ce serait peut-être le fun. Peut-être quand j’aurai 50-55 ans, je vendrai mon commerce, puis je ferai ça. »
Mais ça, c’est comme semer un rêve sans savoir s’il va germer, ou penser qu’il va se réaliser d’une certaine manière.
Et la vie a fait son œuvre. À 35 ans, je recroise – par hasard – le même ami qui m’avait introduit à Amway. On s’était perdus de vue. Il me parle d’une connaissance commune, Simon Blouin, qui donne maintenant des conférences en entreprise.
Là, dans ma tête, ça fait : « Hein ? On peut gagner sa vie en donnant des conférences en entreprise ? » Et le match s’est fait. C’était vers 1990-1991. En 1992, je me lance : je deviens conférencier professionnel.
Non sans difficulté ! On ne réussit jamais quelque chose de grand sans embûches. Mais ça, je vous le raconterai dans un autre PepTalk.
Alors, pour répondre à la question : Comment j’ai commencé ?
Tout simplement comme ça. Le fruit d’un rêve… et l’audace de saisir une opportunité. Se dire : go, je fonce.
J’étais à ce moment-là co-propriétaire d’une entreprise de distribution alimentaire. J’ai vendu ma compagnie et je me suis lancé à temps plein dans les conférences.
Voilà ! La curiosité de certains est maintenant satisfaite.
Bon mois, et on se reparle bientôt !