Pour ce PepTalk un peu spécial, Guy Bourgeois s’invite… lui-même ! Une conversation entre Guy et Guy pour revenir sur son parcours, ses expériences et sa vision de la réussite. Au programme : souvenirs d’enfance, anecdotes professionnelles et réflexions sur la magie des Fêtes, le tout avec un brin d’humour et beaucoup de sincérité.
Une entrevue spéciale pour terminer l’année
Bonjour à vous, chers abonnés à l’infolettre de Guy Bourgeois,
J’espère que vous allez bien en cette belle journée enneigée, à l’aube de la période des Fêtes.
Aujourd’hui, j’ai voulu faire quelque chose de spécial, un peu à la demande de certains nouveaux abonnés qui veulent en savoir un petit peu plus. Donc, pour terminer l’année, on va faire quelque chose de différent. Je vais vous présenter une personne que vous connaissez, en tout cas que vous rencontrez au moins une fois par mois, peut-être même un peu plus, et que vous aimeriez sans doute mieux connaître.
Aujourd’hui, on va accueillir ensemble quelqu’un qui fait des conférences et des formations depuis 1992 et qui en a près de 5 000 à son actif. Un gars extrêmement sympathique. Alors, accueillons Guy Bourgeois.
Bonjour à toi, Guy.
Merci beaucoup de l’invitation. C’est sûr que ça fait quand même un peu drôle que nous soyons ensemble.
La magie des Fêtes selon Guy Bourgeois
Alors, bienvenue Guy! Vraiment le fun de te rencontrer. Écoute, on va commencer avec une petite question légère. Évidemment, c’est la période des Fêtes, donc je te pose une question comme ça : est-ce que toi, tu crois au Père Noël?
Ben non, évidemment, je ne crois plus au Père Noël. Par contre, je crois à la magie des Fêtes. Peu importe la fête qu’on célèbre, celles du mois de décembre nous permettent de nous regrouper en famille, de penser aux autres, que ce soit avec les guignolées, ou toutes les occasions qu’on a pour redonner à la population ou redonner à nos proches. Mais surtout, c’est de se rassembler, jaser ensemble, fêter, manger ensemble. Et je trouve que ça, c’est une magie qui est assez difficile à reproduire à d’autres moments de l’année. On peut faire un Noël des campeurs, mais ce n’est pas pareil que le Noël, et évidemment, la période des Fêtes. Alors, je crois à la magie des Fêtes.
Le parcours professionnel avant les conférences
Ah oui, c’est vrai que la magie des fêtes, c’est vraiment une période intéressante pour tous. Alors, question d’aller un peu plus loin, que faisais-tu dans la vie avant de devenir conférencier?
Bien, ce que je faisais essentiellement… Premièrement, ça fait depuis 1992 que je donne des conférences dans toutes sortes de groupes. Près de 5 000 conférences et formations. Mais essentiellement, les gens seront peut-être surpris : avant ça, j’étais en affaires — et je le suis encore. J’ai été copropriétaire pendant environ six ans d’une compagnie de distribution alimentaire. C’est-à-dire une entreprise qui vend et livre des produits dans des restaurants, des cafétérias, des écoles, etc. Mon travail était de développer le marché, évidemment. J’ai été copropriétaire, et ç’a été une très belle expérience. J’ai appris énormément durant ces années-là.
Avant ça, pendant huit ans, j’ai été propriétaire d’une route de lait, c’est-à-dire que j’ai racheté la route de lait de mon père. Mon père était laitier. Toute mon enfance, j’ai travaillé avec lui et je l’ai aidé. D’ailleurs, moi, je suis vraiment le fils du laitier.
À l’âge de 20 ans, mon père a fait un infarctus, et j’ai repris son commerce et j’ai continué à le faire fructifier. J’ai toujours été dans le monde de la vente, mais surtout dans le monde de l’être humain : contacts clients, contacts avec des gens. C’est ce qui m’a toujours allumé.
Et avant ça encore, quand j’étais étudiant, je travaillais dans une quincaillerie. Bref, ce sont les trois ou quatre choses que j’ai fait pendant ma vie.
Peut-on devenir conférencier? Philosophie et valeurs
Écoute, tant qu’à parler de conférences, quels seraient, selon toi, les critères de base, la philosophie de vie pour être conférencier? Est-ce que tout le monde peut le devenir?
Je ne sais pas si on peut appeler ça une philosophie, mais bref, premièrement, il faut vouloir se mettre en danger, aller parler devant des gens, et avoir envie de partager des idées, pas juste parler de soi.
Il faut avoir une philosophie positive, il faut croire aux opportunités, croire à la beauté de la vie. Il faut croire que lorsqu’il y a des difficultés, on peut trouver des façons de s’en sortir. Il faut avoir une vision positive, optimiste. Il faut croire en l’humanité, il faut croire aux gens.
Je crois que tout le monde peut adhérer à ces valeurs-là, à cette philosophie-là. Mais c’est sûr que pour être conférencier dans le même monde que j’œuvre, oui, il faut être positif.
Gagner sa vie comme conférencier : mythe ou réalité?
Tu sais, Guy, dans un paquet de professions ou de domaines, de disciplines, de sports, on regarde les gens et on se dit que ça a l’air facile, mais ça ne l’est pas vraiment. Est-ce que, dans le monde des conférences, c’est la même chose? Est-ce que c’est facile de gagner sa vie comme conférencier?
Écoute, je pourrais dire que tout est difficile dans ma profession, comme dans beaucoup de professions d’ailleurs. Souvent, on regarde les gens — comme tu disais tantôt — on regarde un athlète faire des flip-flaps et on se dit que c’est facile, mais derrière ça, il y a des heures et des heures d’entraînement.
Dans le monde des conférences, on fait tout. Il faut créer la conférence et il faut la vendre. Il faut appeler des gens, leur dire : « Hey, je fais ça, et ça peut être bénéfique pour votre organisation. » Il faut l’adapter. Et aussi, lorsqu’on monte « sur scène » – tu sais, je ne suis pas un humoriste – les gens n’achètent pas un billet pour venir me voir. Souvent, c’est l’employeur ou le dirigeant de l’organisation ou de l’association qui m’engage et qui dit : « Je vous présente Guy Bourgeois, il va venir vous parler. »
Donc, on a souvent des gens dans la salle — surtout la première fois que je m’adresse à eux — qui sont là, les bras croisés, en se disant : « Encore un motivateur. » Alors, ce n’est pas toujours évident. Il faut traverser ça et faire en sorte qu’après quatre ou cinq minutes, les bras se décroisent, que les hochements de tête apparaissent, que les gens se disent : « Oui, c’est vrai ce qu’il dit », c’est tout un défi.
Mais, la plus grande difficulté, c’est de durer dans le temps. Je suis là depuis 1992. Ça fait plus de 30 ans. C’est tout un mandat. Comme Ginette Reno l’a déjà dit : ce n’est pas percer qui est difficile, c’est de durer. Alors oui, c’est difficile.
Ce qui motive Guy Bourgeois après une conférence
Quand tu donnes une conférence — pendant ou à la fin — qu’est-ce qui te satisfait le plus dans tout ce processus, du début à la fin?
Ce qui me satisfait le plus dans une conférence, avant, pendant ou après, c’est d’abord la fébrilité en commençant, bien sûr. Mais comme je le mentionnais tantôt, on s’adresse souvent à des gens qui ne souhaitent pas nécessairement être là. Alors, quand on voit les gens commencer à sourire, passer de « bof » à « ah oui, j’ai bien aimé ça », et qu’à la fin, parfois même, les gens se lèvent debout, c’est sûr que ça fait plaisir.
Mais ce qui me touche le plus, c’est le sentiment de les avoir touchés. Parce qu’ils viennent te le dire, soit après la conférence, soit quelques années plus tard. On croise les mêmes personnes dans d’autres contextes, et elles viennent te dire : « Guy, il y a trois ans, cinq ans, huit ans, j’ai assisté à une de tes conférences. Tu avais dit telle phrase, tel mot, et je l’ai gardé avec moi. Je l’utilise encore dans mon quotidien. » Ça, ça fait vraiment plaisir.
Réussir dans la vie : la vision de Guy Bourgeois
Dans tes conférences, et dans celles de plusieurs conférenciers et conférencières, on entend souvent que tout le monde peut réussir dans la vie, ou réussir sa vie. Est-ce vraiment le cas?
Ah la question : est-ce que tout le monde peut réussir dans la vie?
Oui, à condition de le vouloir vraiment.
Je suis convaincu, hors de tout doute, qu’une personne qui a des rêves et des désirs intenses, qui veut vraiment accomplir quelque chose — que ce soit grimper une montagne, partir en affaires, retourner aux études à 40 ou 50 ans, peu importe — est capable d’y arriver.
Je suis convaincu qu’une personne normale, moyenne, avec des capacités normales, Monsieur et Madame Tout-le-Monde, est capable de réaliser ses rêves et de réussir dans la vie et sa vie. Mais à condition d’être prêt à faire les efforts, à travailler, à recommencer et à être tenace. Alors oui, j’y crois fermement.
Alors voilà. Pour terminer cette petite entrevue toute simple, en beauté : qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour l’année qui vient?
Je dirais comme tout le monde : de la santé, du bonheur, de la paix, de la sérénité, du plaisir, du travail, et de rencontrer des gens le fun tout au long de l’année 2026.
Alors merci beaucoup, Guy, pour toutes ces belles réponses et pour ta disponibilité. On te souhaite, à toi et à toute ta famille, une excellente année 2026.
Merci à toi, et j’en profite pour souhaiter de très joyeuses Fêtes à tout le monde. On se revoit en 2026.

